Les indications
Les Indications psychomotrices
Dans l’esprit d’un grand nombre, la psychomotricité s’adresse à des personnes souffrant de troubles moteurs ou des enfants présentant un retard psychomoteur conséquent.Tout d'abord l'exercice de cette profession se fait sur prescription médicale, bien que les séances ne soient pas remboursées par la sécurité sociale, mais par certaines mutuelles et autres caisses de prévoyance et santé.
La psychomotricité peut s'adresser à chacun d'entre nous et à tous les âges de la vie :
Dans le cadre de la Prévention : pour favoriser le développement de l’enfant le plus harmonieux possible.
Dans le cadre du Dépistage : tests, observation du développement psychomoteur, diagnostic.
Dans le cadre de Soins : séances de travail psycho corporel pour permettre à la personne d’être mieux dans sa tête et son corps.
Nous pensons à consulter lorsque que nous sommes en difficulté, en souffrance, or chaque personne a un seuil de tolérance diffèrent. Cependant Il n'est jamais trop tard, ni trop tôt pour solliciter de l'aide, l'essentiel est de faire le premier pas, lorsqu'on en ressent un réel besoin.
Qui peut en bénéficier ?
- Toute personne (enfant, adolescent ou adulte) présentant des troubles tonico-émotionnels : instabilité, nervosité, agressivité ou, au contraire, inhibition, passivité, lenteur...
- Tout enfant en retard dans ses acquisitions psychomotrices : station assise, marche, apparition du langage, propreté...
- Toute personne en difficulté d’apprentissage.
- Toute personne stressée, déprimée, ayant des difficultés d’adaptation personnelle ou professionnelle.
- Toute personne mal latéralisée, perdue dans le temps et l’espace.
- Toute personne maladroite, dyspraxique.
- Toute personne rencontrant des difficultés liées à un handicap sensoriel mental ou moteur.
- Toute personne âgée en difficulté momentanée, suite à un événement de vie, ou inquiète quant à la réduction de son autonomie.
Voici pour chaque moment de la vie, quelques situations susceptibles d’amener à consulter un psychomotricien. Cette liste n'est pas exhaustive, et tous les signes ne sont pas nécessaires pour solliciter un avis.
Le Nourrisson et ses parents
Il n’y a pas d’école pour devenir parent aussi les premiers instants de rencontre ne sont pas forcément évidents. La grossesse, l'accouchement, le retour à la maison, les pleurs, le sommeil, l’alimentation suscitent toujours beaucoup de questions voire d’inquiétudes. L’attitude, les questions de l’entourage en engendrent parfois de nouvelles : "il ne tient pas encore assis ? Il ne se déplace pas à quatre pattes ? Il se réveille encore la nuit ? Il ne marche pas ? ».L’entourage pour certains permet cette réassurance nécessaire, qui permettra ainsi de trouver des réponses adaptées. D’autres auront besoin de paroles rassurantes du pédiatre ou médecin.
Parfois, les interrogations, inquiétudes persistent, et dans l’intérêt de ce petit être en devenir, il est important de trouver un lieu et un professionnel pour y répondre.
Le psychomotricien est un spécialiste du développement psychomoteur. Au fil des séances, il favorise la relation et la découverte réciproque des compétences de chacun : jeune enfant et parents, il propose des médiateurs aptes à instaurer une dynamique relationnelle positive.
IL accompagne le tout petit dans son exploration motrice du monde qui l'entoure, et favorise l’intégration des schèmes nécessaires à son développement psychomoteur.
Avec le tout jeune enfant en présence des parents, quelques rencontres suffisent souvent pour restaurer la confiance et la sérénité dans la relation, ou permettre le franchissement d’un nouveau cap.
Quelques indications chez le nourrisson, nécessitant une consultation :
- Lorsque le nourrisson ne regarde pas sa mère ou son père ou parfois refuse toute séparation physique. Le psychomotricien après un recueil d’informations sur l’histoire de l’enfant vise alors à étayer les interactions parents/enfants par différentes modalités sensorielles et motrices.
- Lorsque le nourrisson présente un retard de développement psychomoteur (au niveau des acquisitions posturales, toniques ou motrices : port de tête, retournement, ramper, station assise, quatre pattes, station debout, marche). Le psychomotricien accompagne le tout petit dans ses explorations, au niveau de son corps et dans l’acquisition des schèmes nécessaires au développement psychomoteur, comme au niveau de l’espace extérieur.
- Lorsque le nourrisson présente des troubles du tonus : hypotonie ou hypertonie. Le psychomotricien à travers différentes situations et médiateurs favorisera l’émergence d’un tonus postural suffisant. Si le trouble perdure il pourra orienter vers des examens médicaux complémentaires. Le travail intègre également la dimension émotionnelle, le tonus s’inscrivant comme premier mode de communication chez l’enfant : dialogue tonico-émotionnel.
- Lorsque le nourrisson est en difficulté pour manipuler, saisir son hochet, ses jouets.
- Lorsque le nourrisson rencontre des difficultés au niveau du sommeil ou de l’alimentation.
Si une pathologie est diagnostiquée, nécessitant un accompagnement spécifique de l’enfant, une prise en charge précoce pourra être envisagée dans l’attente d’une place dans une structure pluridisciplinaire spécifique (CAMPS).
L'enfant prématuré
L’enfant né prématurément traverse les premiers instants de sa vie entre couveuse, fils et instruments sonores, blouse blanche, examens parfois intrusifs qui peuvent laisser une première perception de leurs corps et du soin douloureuse, inquiétante.Puis arrive le retour à la maison souvent tant attendu, qui peut soudain devenir une source d’inquiétude. L’intervention d’un psychomotricien peut être réellement bénéfique, tant au niveau de l’approche corporelle : technique de portée, technique de massage, conseil dans l’allaitement ou l’alimentation, qu’au niveau relationnel : en étayant les interactions parents-enfants par différents différentes modalités sensorielles et motrices.
Le psychomotricien observera les différentes postures, le développement du tonus, l’apparition des premières coordinations, et favorisera l’émergence des modes de communication notamment infra verbales.
Le psychomotricien accompagne les parents et leur tout jeune enfant, la prise en charge précoce se fait la plupart du temps en présence des parents avec un travail de guidance parentale, et de réassurance relationnelle entre l’enfant et ses parents, mais aussi dans la capacité d’être parents.
Le jeune enfant
Votre enfant grandit, différentes étapes jalonnent la petite enfance : gérer la séparation, apprendre à marcher, la communication infra verbale puis le langage, l’entrée à la crèche, puis à l’école maternelle.Le psychomotricien est un spécialiste du développement psychomoteur, formé à l’observation du corps de ses manifestations/ou non manifestations, dans une approche thérapeutique bienveillante, sécurisante.
Le psychomotricien est l’interlocuteur privilégié pour accompagner l’enfant dans ses expérimentations sensori-motrices, spatiales et temporelles, et dans la découverte et compréhension du monde qui l’entoure.
L'enfant
Un enfant peut rencontrer des difficultés au niveau de son processus de développement corporel comme psychique, il peut traverser un moment difficile lié à un évènement extérieur, peut rencontrer des difficultés dans sa scolarité au niveau des apprentissages comme au niveau relationnel, au niveau de sa vie et place au sein de la famille.Les parents ne sont pas toujours les mieux placés pour avoir une observation et analyse objective de leur enfant, certains disent « ça va passer, j’étais comme ça petit ».
Parfois votre enfant est néanmoins perçu par son environnement comme solitaire, réservé, timide, trop émotif, ne supportant pas de rester seul, ne jouant pas. Ou bien trop agité, actif, remuant, ou au contraire trop introverti, « dans son monde ». Ou bien maladroit, chutant souvent.
Peut-être rencontre-t-il des difficultés dans le processus de latéralisation (choix de la main pour écrire), ou/et au niveau de la motricité fine et du graphisme, dans la réalisation du dessin du bonhomme, dans le repérage dans l’espace et le temps.
Peut-être rencontre-t-il des difficultés d’attention de concentration, et/ou dans les apprentissages scolaires.
Peut-être présente-t-il des symptômes comme le bégaiement, des tics.
La plupart du temps, l’école alerte les parents, parfois dès la maternelle (mais encore trop rarement), pointant les difficultés aux parents : n’a pas de copains, est seul, n’écoute pas, rencontre des difficultés dans le dessin et l’écriture.
A cet âge l’enfant a intégré un schéma corporel cohérent, il connait son corps, et expérimente pour parfaire ses habiletés motrices. Certains enfants, conscients de leurs difficultés sont plus craintifs et en retraits face aux expérimentations motrices, spatiales, voir langagières et cognitives. Le psychomotricien est là pour l’accompagner, l’encourager, lui proposer différentes situations, médiateurs mais aussi pour lui permettre d’intégrer peu à peu une image inconsciente du corps plus positive et une meilleurs représentation mentale.
À l’heure du virtuel, les expérimentations motrices, surtout au niveau de la motricité fine s’estompent au profit de l'intérêt de l’écran. De plus en plus d'enfants souffrent de difficultés praxiques et graphiques. De plus en plus d'enfants ont une conscience corporelle limitée, une présence corporelle peu développée, et souffrent de troubles de l'attention. Ils vivent presque exclusivement dans leur mental, et parfois ont du mal à se poser.
Principales indications chez l’enfant :
- Troubles de l'attention et TDHA.
- Troubles DYS : dyspraxie, dysgraphie, dyscalculie, dysorthographie, dyslexie, précocité et haut potentiel.
- Retard psychomoteur.
- Troubles du spectre autistique.
- Troubles de l’alimentation.
- Troubles tonico-émotionnels : instabilité, nervosité, agressivité ou, au contraire, inhibition, passivité et lenteur.
- Troubles des apprentissages.
- Troubles du comportement : inhibition psychomotrice et instabilité.
- Dysharmonie psychomotrice.
- Différents Syndromes : Syndrome d’Asperger et Syndrome de Usher...
- Déficience visuelle et auditive.
- Tout enfant dont les parents s’inquiètent, à tort ou à raison, de son développement ou de son comportement.
La liste n’est pas exhaustive.
L'adolescent
L’adolescent vit un bouleversement corporel et hormonal, pas toujours simple à gérer, à cela s’ajoute un désir d’être grand mais parfois en même temps une crainte de quitter le monde de l’enfance.Le corps se transforme, et avec eux les centres d’intérêt, les émotions sont parfois décuplées, parfois un sentiment de mal-être plus ou moins profond s’installe, parfois les parents assistent impuissants à un désinvestissement de la scolarité.
Le psychomotricien par la médiation corporelle peut lui permettre de se réconcilier avec son espace corporel et son image du corps. Par des techniques de relaxation, sophrologie, travail énergétique, il peut également l’amener à une plus grande sérénité, à mieux gérer ses émotions et retrouver ou développer une plus grande confiance en lui.
De nombreux adolescents sont amenés également à consulter pour des troubles graphomoteurs, qu’ils ont pu compenser tout au long de leur scolarité. En fin de collège ou lycée, le rythme d’écriture s’accélère et la copie au tableau fait place à la prise de notes.
L'adulte
Une période difficile de la vie, une situation de stress intense, un accident, une maladie, peut fragiliser l’harmonie entre le corps et le psychisme.Le travail du psychomotricien peut permettre de restaurer ce lien par des techniques corporelles adaptées à chacun, de permettre de retrouver un bien être corporel, une plus grande sérénité et détente si salvatrice pour l’esprit.
En effet, de par ses connaissances et la diversité des médiations qu'il utilise, il pourra permettre aux patients de retrouver un mieux-être corporel et psychique, de retrouver une harmonie psycho corporelle.
Certains adultes peuvent aussi être en difficulté dans leur vie professionnelle ou personnelle, soit passagèrement, soit à la suite d’une maladie ou accident, soit depuis longtemps : manque de confiance, angoisses, hypertonie (état de tension extrême), manque de vitalité, de tonus, difficultés d’équilibre, estime de soi malmenée, maladresse motrice. La encore le psychomotricien permettra par un travail corporel adapté un mieux-être.
Une autre situation peut susciter un suivi en psychomotricité chez l’adulte : la grossesse.
La grossesse génère un bouleversement du vécu corporel et psychique susceptible parfois de fragiliser la maman, qui a parfois besoin d'être accompagnée. Par l'intermédiaire d'exercices sensoriels, et/ou de relaxation, de sophrologie, le psychomotricien peut venir compléter, et non remplacer, le travail des sages-femmes.
La personne âgée
Le vieillissement est un chemin parfois harmonieux et serein, parfois compliqué : douleurs, perte de mémoire, difficultés dans les gestes de la vie quotidienne perte d'équilibre, peur de tomber, impossibilité de se relever du sol, perte de confiance en son corps, perte de repères (spatio -temporels) qui conduisent bien souvent à une perte de l'estime de soi.Le psychomotricien peut apporter une grande aide par sa connaissance du corps, mais aussi par ses techniques spécifiques, pour retrouver ou conserver son autonomie, retrouver un mieux-être.
Je dispose d’une expérience conséquente au niveau de la prévention comme de la thérapie.
J’utilise de nombreux médiateurs et techniques inhérents au psychomotricien, mais aussi l’aide de la sophrologie, de la relaxation, du travail articulaire et énergétique et des techniques de méditation permettent d’amener un mieux-être, une plus grande présence et attention, une plus grande mobilité corporelle, un travail sur la douleur (sophro analgésie), et sur les capacités mnésiques.